« Commerce équitable : l’argent revient-il réellement à ceux qui en ont besoin ? »

Le commerce équitable connaît aujourd’hui un franc succès. Notamment parce que ses produits sont présents dans les grandes surfaces. Mais celles-ci ont récemment été attaquées, accusées de le dénaturer. N’oublions pas que le secteur du commerce et de la distribution a joué un rôle clé dans sa démocratisation. Et, pour en connaître les conséquences réelles, laissons la parole aux premiers concernés : les producteurs.

Qu’est-ce que le commerce équitable ?

Petit rappel : « Le commerce équitable organise des échanges de biens et de services entre des pays développés et des producteurs désavantagés situés dans des pays en développement. Ce commerce vise à l’établissement de relations durables ayant pour effet d’assurer le progrès économique et social de ces producteurs. »* Ce système d’échanges permet donc d’assurer des revenus décents indépendant des prix du marché aux agriculteurs du Sud et, ainsi, de palier aux inégalités de revenus.

De nombreux pays en bénéficient : Inde, Sri Lanka, Bangladesh, Philippines, Maroc, Turquie, Ethiopie, République dominicaine, Mexique, Bolivie, Paraguay, Brésil, Pérou, Chili… Le commerce équitable connait aujourd’hui un grand succès. Plusieurs types de produits sont concernés : café, cacao, riz, quinoa, jus de fruits, coton et, plus récemment, textiles.

*Source : article 60 de la loi du 2 août 2005.

Un accès démocratisé grâce aux enseignes

Auparavant, il était impossible pour les petits producteurs du Sud d’entrer sur les marchés européens. En leur offrant une place sur leurs linéaires, les enseignes ont largement contribué à la démocratisation du commerce équitable. Son chiffre d’affaires a plus que triplé entre 2002 et 2006 ! En facilitant l’accès du plus grand nombre de consommateurs à ce type de produits solidaires, le grand commerce a fait office de véritable tremplin et leur a permis d’avoir une forte visibilité en Europe.

Une gestion assurée par les labels

La gestion de la répartition du prix est entièrement réalisée par les marques et les labels équitables : Max Havelaar, Alter Eco, Alter Mundi, Ethiquable, Bio Equitable, etc. Le rôle des labels est de veiller au contrôle par un organisme indépendant de la juste rémunération des producteurs. La grande distribution n’influe pas sur cette gestion.

Oui, l’argent revient à ceux qui en ont besoin

La meilleure façon de savoir si l’argent revient réellement à ceux qui en ont besoin est de laisser témoigner les agriculteurs concernés* :

« Grâce au commerce équitable, le prix d’achat du sucre a augmenté depuis plusieurs années et ceci est vital pour nous. » Ignacio Duarte, Paraguay

« Grâce au commerce équitable, nous avons un revenu stable. Nous pouvons planifier et investir pour l’avenir car nous savons combien d’argent nous toucherons pour nos récoltes. » Mudiyanselaga, Sri Lanka

« Le commerce équitable est une très bonne chose car cela nous permet de vendre nos produits en Europe. » Amina Ait Table, Maroc

« La prime que nous recevons du commerce équitable nous permet (…) d’améliorer la construction de nos maisons et d’envoyer nos enfants à l’école. » Mario Davilas, Pérou

« La prime du commerce équitable a facilité notre travail grâce à la construction d’une route. Maintenant je peux accéder à mon champ avec mon bœuf et ma charrette, je ne suis plus obligé de porter le paddy de riz sur ma tête. Le commerce équitable rend nos vies meilleures en nous aidant à investir dans des projets. » Isham Singh, Inde

Pour en savoir plus, nous vous invitons à suivre ces quelques liens et consulter les sites des marques et labels suivants :

http://www.maxhavelaarfrance.org/

http://www.fairtrade.net/

http://www.commercequitable.org/

http://www.bioequitable.com/

*Témoignages recueillis par Alteréco

http://www.maxhavelaarfrance.org/http://www.fairtrade.net/http://www.commercequitable.org/http://www.bioequitable.com/
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